ARCHITECTURE TRADITIONNELLE CAMEROUN
GENERALITES
Chef lieu : Garoua
Qautre departement : Bénoué, Faro, Mayo Louti, Mayo Rey.
Le
nord Cameroun est d’une richesse architecturale incommensurable. Cette richesse
tient à la multiplicité des formes architecturales. On n’en compte une
soixantaine au nord de Bénoué sans même descendre dans les variantes
dialectales.
L’architecture
est le plus souvent l’expression d’une individualisation ethnique.la variété la
plus grande se trouve dans les mont Mandara septentrionaux ou chaque massif tend à déterminer une société
ethnique. L’architecture tend à se
simplifier en plaine pour aboutir a une certaine atonité dans aires des états
centralisés : Wandala ; lamidats peules. L’habitat apparaît comme une
enseigne ethnique. Le stéréotype tribal est parfaitement décelable. En
particulier au sein des aires architecturales et ne dépit des phénomènes de
mouvement des contenus familiaux.
Il serait difficile de parler de l’architecture dans le nord Cameroun ethnie
après ethnie ou en fonction de du mode d’évolution. On s’en tiendra ici a trois
grand groupes ; les montagnards des monts Mandara septentrionaux ;
les monts Mandara méridionaux et les Habés de la plaine. L’accent sera mis
sur : les formes et les techniques de construction ; les matériaux et
leur utilisation dans la construction et les motivations sur les choix des
formes de constructions et des matériaux
ENVIRONNEMENT
Le nord du Cameroun est constitué d'un
plateau central de plaines herbeuses. Même si beaucoup de bergers nomades
parcourent la région, l'économie de la region est fondée sur L’élevage et la
plupart des habitants sont employés dans le secteur de l’elevage. Les friches
des terrasses de ce village attendent d'être mises en culture.
HABITAT
LA CASE MUSGUM
La case musgum a une
forme architecturale si singulière qu’elle avait marqué André Gide et Marc
Allégret lors de leur séjour en Afrique en 1927. Notée par tous les voyageurs
et missionnaires comme forme inédite, cette architecture a été attestée dans le
nord Cameroun et au Tchad où vivent les Musgum. Véritable curiosité coloniale,
elle a suscité de nombreuses descriptions imagées, mais le terme de “case obus”
s’est vite imposé à cause d’une métaphore évidente pour les premiers
explorateurs, tous militaires.
Ces cases sont
construites dans un mélange de terre et d’herbe, sur un plan circulaire, par
superposition d’assises successives, pour des unités pouvant atteindre 6 à 15 m
de hauteur et un diamètre de 5 à 10 m. Les cases musgum s‘organisent en
“concessions” qui regroupent les habitations de plusieurs générations d’une
même famille, ainsi que les réserves et les tombes des habitants. Les derniers
exemples de ces concessions ont disparu dans les années 1970.
L’HABITATION MAFA
Les Mafa occupent les massifs les plus
compacts, les plus centraux et aussi les plus élevés. En matière d’adaptation,
le « gay » mafa semble le plus montagnard et, comme dans l’ensemble de ces pays
de montagne, le gay est traditionneIIement
bâti en position dominante. L’élément fondamental est une enfilade de cases
soudées les unes aux autres : le « zolom gay». Une case-entrée, chambre de
l’homme, communique avec une case vestibule ou la chambre de la première femme
qui renferme aussi son grenier prolongée par une case grenier, souvent à double
silos, et qui s’ouvre sur la cuisine. A la case de l’homme peut se greffer la
case du bœuf claustré, à celle de la première femme : la bergerie supportant un
magasin pour les cendres, lui-même protégé sur ses arrières par les bâtiments
indépendants que sont les cases des autres épouses, celles des fils.
L’ARCHITECTURE DES
POPULATIONS MUSULMANES
Elle diffère des précédentes en ce
qu’elle est a-ethnique ayant subi des influences plus larges. Ces architectures
sont plus diversifiées par le « genre de vie » : éleveurs,
cultivateurs et à un degré moindre : ruraux, citadins que par l’ethnie.
Les éleveurs arabes Choa du lac Tchad
au nord du diamaré ont un type de case (« kouzi ») réservé à une
famille. « Kouzi » est vaste et peu dépasser 8m de diamètre. Le toit
est un dôme de chaume assujetti sans litages, à la perche. L’armature du toit
repose sur une série de 3 ou 4 poteaux qui se déterminent à l’intérieur la
place du lit familial. Ce lit est à rapprocher de la tente de nattes des
nomades plus septentrionaux. Il conserve un dais de nattes qui couvre une sorte
de cage de branchettes, dont les parois servent à exposer une
vaisselle-prestige. La moitié de la case sert à entasser des jarres à grains
que domine une étagère, la réserve d’eau, les foyers avec plaque foyère et la
meule sur tréteaux. L’autre moitié est réservée au bétail, en particulier aux
veaux qui, à l’abri des mouches, passent là leur journée pendant la saison des
pluies.
Les Foulbé du Nord-Diamaré qui ont
vécu au Bornou et à proximité des Arabes Choa, ont adopté à l’usage des femmes
un type de case à mi-chemin entre « kouzi » et la case bornouane. Le
volume est plus réduit et la disposition intérieure change aussi sensiblement.
Le lit de la femme est déplacé sur le côté, protégé par un écran. Un seul
poteau mitan soutient le toit par un croisillon qui maintien un tore où
prennent appui le haut des perches. Au bas de la charpente, un tore de base
extérieur retient le chaume du toit. La case est subdivisé en deux : une
partie sablée, « habitation », s’oppose à une partie au sol convexe
et avec pieux d’attaches, réservée au bétail.
Les cultivateurs présentes des concessions d’une grande atonité
architecturale, où transparaissent des convergences de plans. Au nord de
l’ancienne extension du Wandala, c’est l’architecture bornouane qui prime, le
Wandala étant lui-même un satellite de l’empire de Bornou. Un groupe comme les
Mousgoum de brousse (kossa) l’ont également adoptée : lourdes assises de
« banko », toiture de chaume non lité, case au sol surcreusé et
sablé, même organisation intérieure. Les Mousgoum, leurs voisins du nord,
reprennent cette disposition, mais les techniques étaient radicalement
différentes : voûte de terre autour-portante, nervurée afin de faciliter
la construction et de repartir les eaux de pluie. Ces unités étaient jadis
communicantes latéralement. Le grenier central, monté sur un jeu de troncs
équarris, était souvent unique.
Chez
les mofou la case-entrée, où sont suspendues les armes, est le lieu de repos du
chef de famille. Elle débouche sur la case dortoir des femmes, où sont repartis
leurs lits et qui se prolonge par la salle des greniers sur laquelle s’ouvre la
cuisine de chaque épouse. La pierre est largement utilisée dans cette
architecture Mofou, c’est ainsi que les
murs des hommes et celles des femmes sont montées en pierre sèche et par
ailleurs la terre est utilisée comme matériaux de crépissage intérieur ou
extérieur.
La
cuisine de dimension réduite est construite sur socle de pierre et de terre. Le
toit est un simple faisceau de perches liées au sommet qui prend appuis sur les
minces parois de Banko. L’entrée, au contour ovale est ornée de motif en relief
et l’accès est facilité par une marche. A l’intérieur à droite est installé la
table de Mouture…les cuisines peuvent être raccordés à la salle des greniers
par détroit tambour qui forme ainsi les urinoirs. Leurs murs exposés aux
intempéries doivent alors être protégé. A cet effet si les cuisines sont
incluse dans l’aire des greniers le système de protection des mur est réglé par
des panneaux de vanneries qui, pincé sous le toit des cuisine et de la salle
des greniers, aboutissent à un réseau de chenaux en demi tronc évidé, et
soutenu par des madriers reliant le haut des murs des cuisines au grenier .
La cuisine ou « GEDJEK » (groupe
se femmes et des enfants) est le domaine propre de la femme et est prolongé par
un silo qui lui fait face, le pied du grenier est bâti sur les plaques de
pierre puis le corps est monté et ensuite l’étage de bois et de terre où est
ménagé une trappe. On façonne alors les bords du hublot et enfin, avec de la
glaise, la partie qui nécessite l’intervention d’un spécialiste : la
cupule.
Remarque : le grenier de l’homme réservé uniquement au
sorghos n’est pas cloisonné alors que celui de la femme est divisé en quatre
parties ,deux compartiment pour le sorgho et le haricot et deux petits pour le
oseille de Guinée, le souchet, les brèdes…l’étage, outre les effets personnels
renferme chez l’homme le mil de semence et chez la femme la provision
hebdomadaire de sorgho, la calebasse, les parures…
Comme
d’autres habitations montagnardes le « ay »Mofou voie se succéder des
générations, mais sa durée exceptionnelle s’explique sans doute moins par
l’utilisation de la pierre que par la stabilité du parcellaire et le système
d’héritage qui donne à l’ainé en même temps que l’habitation l’essentiel de la
terrasse qui l’entourent.
Enfin
ces concessions montagnardes sont complétées par des espaces matérialisés qui
font partie intégrante de l’habitation. La cour d’entrée entourée d’un muret
bas de pierre plate encombré d’auvents pendant la saison sèche sera transformée
en jardinet de tabac pendant l’hivernage. Les dalles rocheuses aménagées en
aire de battages peuvent être utilisé pour faire murir les panicules de
sorgho…ombragé, elles font office de lieux de réunion où, tout en devisant on
tresse la corde…
MATERIAUX
ET TECHNIQUES DE CONSTRUCTION
La pierre : matériau de base de l’architecture
Les massifs montagneux des monts
Mandara ont permis la mise en place d’un style architectural essentiellement
bâti en pierres. Son utilisation dans la construction a certainement à voir
avec la rareté de l’argile et avec la pénurie d’eau dans la région, surtout que
le travail architectural se déroulait en saison sèche. En dehors des entraves
religieuses, l’environnement naturel n’était pas un obstacle pour se procurer
les éléments pierreux indispensables à toutes les options architecturales.
Toutes les essences n’étaient cependant pas recherchées pour les besoins de
construction d’où la question : comment, dans un univers rocheux diversifié,
les Podokwo ont-ils organisé la sélection des pierres d’œuvre architecturale ?
Sur quelles bases et avec quels moyens opéraient-ils ce choix ?
Sélection
des roches
L’opération de la sélection des roches
n’est pas une entreprise accidentellement menée. Elle tient compte de la nature
même des roches (leur résistance et leur durabilité). La première démarche
consiste dès lors à connaître les caractéristiques physiques de chaque roche.
Pour arriver à cette connaissance, les Podokwo procédaient de deux manières :
l’observation des roches et le test de leur durabilité. Le contact permanent
avec son milieu essentiellement rocheux a permis aux Podokwo d’observer les
caractéristiques physiques des roches. Sous l’effet de l’érosion, des eaux de
ruissellement et du vent, ils furent témoins de la résistance d’un certain
nombre des roches et du caractère vulnérable et fragile d’autres. Ils sont donc
arrivés à conclure que telle catégorie des roches est fragile et telle autre
est résistante. Cette connaissance par observation des caractéristiques des
différentes roches fût transmise de génération en génération par le génie de la
tradition orale. La deuxième façon d’aboutir à la distinction entre les roches
est le test de solidité. C’est une technique expérimentale qui nécessite des
instruments appropriés. Les plus fréquemment utilisés sont la pierre-marteau
(une grosse pierre enroulée qui joue le rôle de l’enclume) et le feu. « A
l’issu de ce test, explique Malapa Namba, se distinguent nettement les roches
qui cèdent facilement à l’action de la pierre-marteau et/ou du feu, et les
roches qui résistent pendant longtemps avant de céder »1. La première catégorie
des roches se fractionne le plus souvent en plusieurs petits blocs tant disque
la seconde se fragmente en deux ou trois blocs. C’est donc à partir des moyens
et techniques assez simples que les Podokwo ont pu établir une différence entre
les pierres solides et les pierres fragiles. Grâce à la tradition orale et aux
entreprises de construction en commun, il n’est pas aujourd’hui besoin de
procéder à l’observation et au test de solidité pour distinguer les roches
épaisses des roches fragiles.
Techniques de transformation
On ne saurait s’attaquer à une roche
avec des mains simples. La casse de la pierre requiert toujours l’utilisation
d’une technique appropriée. Les Podokwo utilisent la technique du débitage.
Elle suppose l’emploi des outils de travail appropriés tel que le marteau.
Avant l’introduction du fer dans la région, nos informateurs expliquent qu’on
se servait plutôt de grosses pierres enroulées pour fractionner les blocs
rocheux. L’utilisation de la pierre-marteau 1 Malapa Namba, 61 ans, Architecte
et notable du chef Podokwo d’Oudjila,
entretien du 23 janvier 2008 à Oudjla. Comme instrument de débitage était un
exercice épuisant et consommateur du temps. C’est pour cela que dans la société
Podokwo, le débitage des roches nécessitait une division du travail par
catégorie sociale (Chétima 2006 : 70-2). La casse des roches était l’affaire de
ceux qui avaient de l’expérience, comme l’explique Kota ha : « Tout le monde ne
peut se livrer à untel exercice car la casse des roches est un travail délicat
et sans une moindre possibilité de repentir en cas d’échec. Il implique par
conséquent une bonne maîtrise de la forme des roches »2.Pour les blocs
résistants au choc de la pierre-marteau, on utilisait aussi le feu pour
faciliter leur fractionnement (Seignobos 1982 : 32). Le travail de débitage et
de la casse des pierres permettait d’obtenir les dimensions et les formes
envisagées (dalles, lames, aplaties…) qui seront affectées à un usage
spécifique. La casse des pierres constituait toujours un travail communautaire.
C’est l’occasion de se rencontrer avec les autres habitants du village, de
prodiguer des conseils aux jeunes, de régler les différends entre les membres
de la communauté, de manger ensemble et de renforcer les liens de solidarité
ethnique3. La révolution de la technologie de fer a permis plus tard
l’introduction d’une gamme d’outils variés pour le travail de la pierre. Le
marteau en métal va faciliter l’approvisionnement en pierres et va rendre le
travail de débitage moin éprouvant. Son utilisation va ainsi redonner un nouvel
élan à ce travail et rendre aisée l’extraction et la casse des pierres. La
pointe métallique permet en outre de dégrossir par éclatement les grandes
roches et d’obtenir des dalles de pierres qu’on utilise pour construire les
socles des greniers.
Emploi
des pierres dans l’architecture
Il existe un rapport étroit entre les
qualités physiques des roches et leur utilisation dans l’architecture. Les
Podokwo vont par exemple axer leur choix sur les pierres dotées d’une solidité
exceptionnelle (les anotéxistes par exemple) pour bâtir les grandes structures.
Par contre la nature calco-alcaline des granites en fait un matériau médiocre
(Seignobos 1982 : 32). Tout compte fait, les pierres sont les plus visibles
dans l’habitat Podokwo qu’elles sauteraient aux yeux de n’importe quel
observateur.2 Kotaha, 67 ans, architecte, entretien du 19 janvier 2008 à Mezhé
(Un village Podokwo au Nord - Cameroun). 3 Dans la plupart des sociétés
africaines en général, l’architecture constituait un travail communautaire;
tous pouvaient être architectes sans exception. Si l’entreprise de construction
est exclusivement réservée aux hommesdans les monts Mandara, les femmes se
retrouvent aussi sur les lieux de construction pour encourager lesbâtisseurs,
préparer la bière du mil et remplir des fonctions d’appui tel que le puisage
d’eau.Photo 1 : Des pierres dans l’architecture podokwo
La construction en pierres constitue
aujourd’hui le patrimoine culturel le plus apprécié des Podokwo. Ils apprécient
surtout leur mur d’enceinte qu’ils trouvent « particulier » dans toute la
régiondes monts Mandara. La construction du mur d’enceinte consiste à
juxtaposer les pierres lesunes sur les autres et à les disposer avec précision
jusqu’à obtenir la hauteur voulue. Lesconstructeurs tiennent cependant comptent
de la forme des pierres et de leur dimension. Cellecidiminue au fur et à mesure
qu’évolue la construction. Il est donc possible de définir unegrille de
dimensions au delà de laquelle toute opération de pose devient onéreuse.
Outre le mur d’enceinte, les Podokwo
utilisent les pierres pour construire d’autres structures telles que la
case-vestibule, la case du père et les enclos à bétail. Les pierres sont enfin
employées pour construire les soubassements des toutes les structures qui
composent l’habitat Podokwo. Le soubassement en pierres est une stratégie pour
exempter les cases et les greniers des aléas du climat et des effets nocifs des
termites. La non utilisation des pierres dans le soubassement a condamné très
souvent beaucoup des structures à l’écroulement. Zabga Daniel explique : « il
est imprudent de construire le socle d’une case en terre car à certains moments
de l’année, l’humidité va pénétrer à l’intérieur et fragiliser la structure. C’est
un travail facile certes, mais c’est un risque qu’on prend ». 44 Zabga Daniel,
63 ans, Pasteur, entretien du 14 mars 2006 à Godigong. La construction des
cases en pierre se justifie clairement : en plus du fait que la pierre était
directement fournie par la nature, elle est dans l’imagerie des Podokwo symbole
du prestige de l’autorité. Dans cette perspective, le domaine de l’homme était
toujours bâti en pierres : « L’homme ne doit pas vivre dans une maison d’argile.
Cela ne lui ressemble pas»
explique un informateur qui répondait
à une de nos questions qu’il trouvait d’ailleurs banale. Les changements opérés
à la suite de la descente en plaine vont déstructurer la société Podokwo. La
descente en plaine fut impulsée par les instances nationales dans les années 1960-1970
(Boutrais 1973 : 59). Il y’ eut certes une première tentative opérée par l’administration
coloniale française dans les années 1920 – 1925 (Seignobos 1982 : 79).
Celle-ci s’est soldée par un échec
devant le refus manifeste des Podokwo encore hantés par la peur de vivre en
plaine. La descente en plaine fut une opération lourde de conséquences au plan
architectural dans la mesure où ce sont les jeunes, par ailleurs constituant la
force vive de la société, qui vont accepter de vivre en plaine. Ce qui va dès
lors sonner le glas des maisonsen pierres et du mur d’enceinte en particulier.
Sarva Ragwa justifie également le rejet de la pierre d’une autre façon : « La
sècheresse et la pauvreté du sol ont entraîné la diminution des récoltes ce qui
fait en sorte qu’une famille arrive à peine à se nourrir et par conséquent,
elle ne peut plus fournir suffisamment de la nourriture et de la bière du mil
lors des travaux communautaires
d’où son abandon. Or, la construction en pierres ne peut être l’affaire d’une ou
de deux familles. Elle implique toujours une force commune du travail ».5
La pierre n’a pas pourtant
complètement disparu. Elle reste encore un matériau noble et apprécié par tous
pour sa valeur symbolique. Les Podokwo lui attribuent des vertus protectrices
et en ont fait le symbole de la richesse et de la puissance.
Le
bois : une sélection pour la longévité des structures
L’arbre joue un rôle important au sein
de la société podokwo. La vie chez le montagnard est étroitement liée à la
plante, d’où la place de choix qu’elle occupe dans cette société. Le couvert
végétal procure par exemple alimentation, parure, remède et outils agricoles.
On s’en sert aussi pour fabriquer les instruments de musiques (tambours,
guitares traditionnelles…) et divers objets d’usage domestique (récipients en
bois, breuvages pour bétail, fermeture des structures, bois de chauffage…).
Dans le travail architectural, l’arbre fournit surtout des perches qui
constituent la charpente de la toiture. Cependant, comme c’est le cas avec la pierre,
le bois n’était pas directement affecté à un usage architectural au hasard. Il
fallait 5 Sarva Ragwa, 61 ans, cultivateur, entretien du 11 mars 2006 à
Slalavada. D’abord sélectionner les essences en fonction de leurs propriétés
physiques et de leur résistance.
Sélection
des espèces végétales
Les monts Mandara est un véritable
parc arboré où les arbres jouissent d’une gestion méticuleuse. Certains auteurs
pensent qu’il s’agirait d’une sélection réalisée par l’homme parmi les essences
à une époque ancienne pour servir soit comme arbre de régénérescence pédologique,
soit comme arbre fournisseur de bois d’oeuvre architecturale (Pélissier 1980 : 133).
Tous les arbres n’étaient pourtant pas sélectionnés pour les besoins de
construction. Les critères de sélections étaient, entre autres, leur degré de
résistance et leur morphologie. L’instrument de test de solidité est la hache.
C’est en fonction du temps mis pour abattre un arbre qu’on arrive à apprécier
son degré de résistance. L’arbre qui cède facilement à l’action du bûcheron est
considéré « léger » et, par conséquent, les Podokwo estiment que sa longévité pourrait
être réduite sous l’action néfaste des insectes xylophages et de l’humidité.
C’est le cas par exemple du Federbia albida qui tombe aisément après
quelques coups de hache du bûcheron. En revanche, l’arbre qui ne cède que
difficilement à l’action du bûcheron est doté d’une ténacité qui lui permet de
résister longtemps aux piqûres des certains insectes. C’est le cas du Terminalia
browni. Donnez aussi le nom local de cet arbre en plus de son nom latin puisque
c’est aussi pour les Podokwo que vous écrivez cet article. Dès lors, l’essence concernée
est classée et sa destination à un usage architectural spécifique est entérinée
et perpétuée6.
Une autre méthode pour consacrer le
caractère résistant d’un arbre est l’observation. Après l’abattage, on peut en
effet observer la durée de la décomposition d’un arbre sous l’action conjuguée
des agents biologiques (termites, champignon, insectes divers…) et des agents
écologiques (humidité). La vitesse de décomposition de certains troncs d’arbres
et branches ont permis de tirer des conclusions sur leurs caractéristiques
physiques et d’établir une distinction entre les bois mous et légers d’une
part, et les bois solides et résistants d’autre part. Cette distinction
désormais établie continue d’influer sur le choix des essences ligneuses et
d’orienter les Podokwo vers les arbres susceptibles de leur procurer des bois
les plus adéquats pour leurs besoins de construction. De ce fait, sont devenus,
du fait de leur résistance naturelle, les bois de premiers choix le Terminalia
brownii et le Zizyphus
6 Pareil chez les Bamiléké, un peuple
vivant à l’Ouest du Cameroun. Cette région étant exceptionnellement pourvue en
bois, ses habitants connaissaient tester les qualités et les défauts d’un arbre
en vue d’effectuer leur choix (Nizésété 1992 : 75-84). mauritania. Le Tamarinus
indica est certes abondant dans la région, mais pour les perches de soutènement
et les bois de la charpente, les Podokwo lui préfèrent le Terminalia brownii.
Le
Federbia albida n’est
pas apprécié à cause de sa vulnérabilité face aux attaques des insectes xylophages.
La qualité du bois ne dépend pas
seulement de l’essence végétale de laquelle il est issu, mais aussi de son
emplacement géographique. Selon nos informateurs en effet, les bâtisseurs podokwo
estiment résistants et solides les arbres situés sur des sites en altitudes (au
sommet d’une montagne par exemple) car ce site offre des conditions favorables
pour qu’un arbre produise de bons bois architecturaux. Pour assurer une bonne
continuité des espèces
végétales, les Podokwo ont en outre
mis en place la culture en terrasses. La terrasse protège les arbres de
l’érosion agressive dans les zones montagneuses (Yengué et Génin 2006 :
2)7.Cultures en terrasses chez les Podokwo protégeant les espèces végétales
Le
travail du bois
Le travail de transformation des
branches et des troncs d’arbres en matériau de construction est moins épuisant
que celui de la pierre. L’instrument approprié pour la coupe 7 Les terrasses
sont les caractéristiques de tous les paysages des monts Mandara. Partout dans
ces montagnes se succèdent ces petites terrasses, de bas en haut, ressemblant à
de petits murets en pierres et dont la hauteur correspond à la raideur de la
pente. L’objectif de la terrasse est de lutter contre l’érosion du sol, la disparition des espèces végétales et
de garantir la fertilisation du sol. Selon nos informateurs, les terrasses seraient l’héritage des peuples plus anciens
et rappelleraient ainsi une occupation ancienne des Monts Mandara. est la
hache. Les informations recueillies ne permettent pas de soutenir l’hypothèse
de l’utilisation ancienne de la pierre aigue comme outils pour la coupe d’arbre
et la tradition orale ne remonte guère à la période d’avant l’introduction du
fer dans la région. Le travail du bois commence par l’abatage de l’essence
végétale. On distingue la coupe au niveau du sol et l’ébranchement.La coupe au
niveau du sol consiste à provoquer une entaille sur le tronc de l’arbre au
moyen d’une hache. Par la suite, la machette achèvera l’opération jusqu’à ce
que l’arbre bascule. Pour les arbres dotés d’une gabarie exceptionnelle, la
technique de l’abatage consiste à couper les racines qui fixent l’arbre au sol
et quelques – uns le basculent dans la direction désirée. Le tronc d’arbre
servira par la suite à la fabrication des mobiliers tels que les tambours, les
lits en bois, les mortiers, les fermetures de différentes structures… La coupe
par ébranchement consiste par contre à cibler les arbres correspondant plus ou moins
à l’usage que l’on voudrait et de l’émonder au moyen d’une hache ou d’une
machette.
Ce qui permet à l’artisan podokwo de
se souscrire des exercices rudes et éprouvants. Généralement, les bois obtenus
par ébranchement sont les perches pour la charpente, les piliers et les poteaux
de soutènement, les pieux d’angles… La coupe d’arbre se déroule généralement en
saison sèche car les arbres sont alors presque hors sève. Après la coupe, les
bois sont assemblés sur des rochers ou entre les murs des cases pour permettre
un bon séchage. Pour certains informateurs, le séchage du bois est indispensable
pour la bonne santé du bois. Zabga Daniel explique en effet « Il existe des
bois qui se déforment pendant le processus de séchage. S’ils sont employés
comme bois de charpente étant humides, ils prédisposent le toit de la case à
l’écroulement. En plus de cela, le bois humide est l’objet d’attaque des divers
insectes qui réduisent la durée de vie de la Case ».
Utilisation
du bois dans l’habitat
La distinction entre bois dur et bois léger influence son utilisation
dans l’architecture. Les bois pour la toiture des cases sont recherchés sur les
essences qui offrent des branches dotées d’une bonne propriété mécanique et
suffisamment longues, rectilignes et saines. Ces bois sont, au fur et à mesure
qu’ils sont posés sur le mur de la case, liés de bas en haut par des ceintures
circulaires (3 à 5 en fonction de la dimension de lacase). Après l’obtention de
la charpente en bois, on procède à l’effilement en tiges de mil pour obtenir la
toiture de la case.
La toiture a une durée maximale de
cinq ans. Après cela, les bois de la charpente doivent être renouvelés car ils
sont le plus souvent victimes des attaques diverses de la part des insectes
xylophages. Cependant, en raison de la démographie galopante et de la rigueur
du climat, les espèces végétales performantes se raréfient de plus en plus. Ce
qui amène à cerner les problèmes liés à l’environnement dans la modification du
style architectural dans les monts Mandara. L’écologie pose en effet le
problème d’accès aux ressources végétales qui se raréfient avec la sècheresse
de plus en plus accrue doublée par la démographique galopante.
L’argile : priorité à la terre
termitière
Étant à la disposition de tous, la
terre est le plus ancien des matériaux de construction et reste très présente
dans le monde et surtout en Afrique. Parmi les réalisations en terre, on peut citer
les cases-obus des Musgum à l’Extrême-Nord du Cameroun, les lamidats peuls du
Nord-Cameroun, les célèbres cases traditionnelles dans les monts Mandara, les
mosquées et villes du Mali (Djenné, Tombouctou et Gao). Au Moyen-Orient et au
Maghreb, on peut citer les médinas et les architectures islamiques. En Europe
également l’architecture de terre est présente. C’est le cas des bourrines
vendéennes et de nombreuses fermes et habitations en Espagne, au Portugal et en
Italie. Aujourd’hui, une centaine de bâtiments et monuments en terre sont
inscrits sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans les monts Mandara,
on doit surtout s’étonner de comment, dans un environnement aussi montagneux,
la terre s’est inscrite comme un des matériaux les plus prisés pour la construction.
Choix du sol
On distingue dans les monts
Mandara plusieurs types de sols entre
autres les sols argileux, les sols sablonneux, et les sols granitiques.
Cependant, tous ne se prêtent pas au travail architectural. Les sols granitiques
plus abondants, sont par contre inaptes pour les besoins de construction. Les
sols argileux sans un mélange de sable provoquent le fendillement du mur, alors
que les sols sableux se détrempent assez rapidement sous les averses. Ce sont
les sols argilo-sableux qui sont par conséquent recherchés pour la construction
des structures en terre. Mais ces sols sont rares et il faut parcourir
plusieurs kilomètres à leur recherche. Les Podokwo accordent surtout la
priorité à la terre termitière qui contient un mélange d’argile et de sable
nécessaire pour assurer à la case une bonne tenue.
Procédé de transformation
L’un des grands atouts de
l’architecture de terre tient à sa simplicité. Etant facile à mettre en œuvre,
l’argile reste apprécié par les bâtisseurs podokwo. Son extraction du sol se
fait au moyen d’une pioche. La technique de transformation est celle du modelage.
Elle consiste à pétrir l’argile auquel on ajoute de la paille. L’objectif est
de dégraisser l’argile riche en mortier naturel pour éviter aux cases les
fendillements au cours de leur séchage. La paille constitue ainsi le
dégraissant et donne au mur plus de tenu contre les averses. Le torchis ainsi
obtenu n’est pas directement utilisé pour construire les édifices. Il doit être
laissé à l’air libre pendant deux jours avant d’être remouillé. L’argile
présente aussi l’avantage d’être utilisable à plusieurs reprises. Par exemple,
en cas d’écroulement d’une structure, on peut à nouveau récupérer le torchis,
l’humecter d’eau à nouveau et le dégraisser en y ajoutant un mélange de paille.
C’est donc une matière susceptible de réutilisation, ce qui constitue évidemment
un autre atout.
Utilisation du torchis dans l’architecture
L’utilisation du torchis dans
l’architecture est variée. On s’en servait pour construire les cases (chambres
des fils pubères, chambres des épouses et leurs cuisines) et les greniers. On
l’utilisait aussi pour construire la table meulière et pour le polissage des
structures. La technique d’élévation du mur de terre consiste en une
juxtaposition des couches d’argiles qu’on dispose de manière oblique jusqu’à
obtenir la hauteur désirée. Le torchis est longuement malaxé, aplani et modelé
par la paume des mains avant d’être enroulés en spirales superposées (Benoît
1957 : 89). On peut aisément mesurer la hauteur de la case et du grenier
podokwo sur la base des juxtapositions des couches d’argile. Les constructions
en argile quoique appréciées étaient cependant réservées aux femmes.
L’argile symbolise la soumission, la
docilité et la servilité. C’est la raison pour laquelle les chambres des hommes
étaient construites en pierres tant dis que celles des épouses étaient en
argile. Plus que des maisons faites de pierres et de terre, celles-ci sont dès
lors un espace de représentation des identités sexuelles et sociales au sein
d’une famille. Dans cette perspective, les femmes et les enfants en bas âge
avaient leurs demeures dans des cases d’argile. «Les femmes sont fragiles comme
de l’argile, c’est pourquoi on les fait habiter dans des cases d’argile », me
confient régulièrement mes informateurs lors des enquêtes de terrain. Les 9
spirales d’argile superposées ont presque la même longueur et la même hauteur.
Lorsqu’on veut déterminer la hauteur
d’une case, il suffit de compter le nombre des superpositions des spirales en
torchis. cases en argile restent pourtant appréciées pour leur qualité de
régulateur thermique. Le mur en terre crue agit en effet comme un « climatiseur
» naturel et permet à la case de rester fraîche pendant que le dehors est
embrasé. A l’inverse, pendant les périodes de fraicheur, elle emmagasine la
chaleur de la journée pour la restituer au cours de la nuit.
PROBLEMES
LIES A L’ARCHITECTURE DU NORD
L’ architecture du nord Cameroun fait face à de nombreux facteurs
qui concourent à la dégradation de ses ouvrages tels la nature qui se manifeste
par « l’harmattan »
qui est un vent violent provenant du désert, ainsi que les pluies torrentielles
et le soleil, ainsi que l’action de l’homme
CONCLUSION
L’Habitat traditionnel du peuple du nord Cameroun,
est un Patrimoine sans frontières et ses partenaires ont participé a la
sauvetage d’une architecture et d’un savoir-faire ancestraux
RÉGIONDU du CENTRE CAMEROUN
INTRODUCTION
Parler de l’architecture traditionnelle du Cameroun c’est mettre en évidence l’origine et aussi l’évolution de la construction et des habitudes architecturales au Cameroun.
Nous pouvons dire que l’histoire de l’humanité montre que l’homme n’a pas commencé par habiter dans des maisons, l’homme a commencé par s'abriter dans des grottes, puis il a eu des abris dans des troncs d’arbres gigantesques. Plus tard l’homme a eu des huttes fabriquées avec des petits arbustes pouvant se plier facilement.
Dans le cadre de l’architecture traditionnelle en Afrique, nous pouvons dire qu’après les huttes l’homme a eu plusieurs formes d’habitat en matériaux précaires ou solides. Nous parlerons naturellement du cas du Cameroun, notamment de la région du Centre qui est constitué de plusieurs groupes ethniques et dont le mode de construction est similaire.
Au Cameroun comme partout ailleurs dans le monde, l’architecture a commencé par l’abri, puis a évolué avec des matériaux précaires. Dans la région du Centre Cameroun l’habitat se résumait à des huttes faites en petits arbustes pliés et recouverts des feuilles. De telles constructions sont encore visibles dans les campements pygmées à l'est du pays.
Puis on a évolué vers la construction des cases en formes rectangulaires ou carrées dont la construction se résumait à quatre murs et un toit; il n’y avait pas des cloisons séparatrices pour former les pièces. La construction des murs était faite à base des piquets rangés verticalement et horizontalement formant ainsi des perpendiculaires, ceux verticaux étaient le plus souvent de sections plus grandes et ceux horizontaux de sections plus petites. Ils étaient tous liés les uns aux autres par des lianes fixées solidement, ensuite recouverts des feuilles dans un premier temps, et de la terre mélangée avec de l’eau (boue) pétrie localement avec des pieds (pour une meilleure adhésion aux murs) dans un second temps.
La toiture elle était faite en deux pentes ou quatre avec une faible inclinaison. Dans le cas où le bâtiment devait être utilisé pour faire un grenier, l’inclinaison était plus considérable. Le toit était recouvert de nattes tissées en feuilles de raphia, un arbre dont l’utilité dans la construction à cette époque était diverse et très importante (fabrication des meubles, confection des nattes de toit, etc.).
Maison en piquets et palmes secs (pour les murs) et le toit en paille. |
Maison en piquets croisés avec la boue (pour les murs) et le toit en paille. |
Après la venue des colons dans notre pays, l’architecture traditionnelle a évoluée dans le sens que les murs des cases sont restés avec les mêmes matériaux, sauf qu’on peut voir une amélioration dans la conception des habitats qui se retrouvent avec plusieurs pièces. On peut aussi constater que les matériaux utilisés à l’époque ont connues des changements, notamment le remplacement des murs en boue par les murs en blocs de terres, et aussi le toit en pailles par le toit en tôles ondulées. Mais il faut noter que ce changement était pour la classe de gens aisés.
Mur en blocs de terre |
II-STRUCTURE (MISE EN PLACE DES ELEMENTS)
- La recherche des matériaux dans la forêt; l’on s’assurait de prendre des matériaux (piquets bambous) de bonnes qualités pour la fabrication de l’ossature de la construction.
- La mise en place des piquets; les piquets étaient solidement ancrés dans le sol, et liés les uns aux autres par des lianes. ceci constituait l’ossature de la construction.
- La mise en place de la toiture et le remplissage des murs par la terre pétrie (boue). Le toit devait déborder de 50 cm ou plus pour empêcher les eaux de toucher les murs.
La confection de tous ces éléments de construction était faite près du site où devait se dérouler la construction, ce qui faisait que ces éléments n’étaient pas transportés sur des grandes distances. Pour la décoration des habitats, on pouvait utiliser les terres argileuses de couleurs différentes, pour ce qui était du sol, il était tout simplement arrosé et compacté soit avec une pierre ou avec des pieds.
L’habitat traditionnelle était composé de quatre murs, il ne comportait pas de cloisons, on dimensionnait la maison selon le nombre de personnes qui devait vivre à l’intérieur. Généralement, les foyers étant polygames, le mari avait sa case seul et celles de ses femmes étaient aux alentours, ce qui fait que l’habitat était quelque fois composé de plusieurs cases.
III- MATERIAUX
Les matériaux utilisés étaient trouvés dans la nature, on peut citer entre autres:
- Les piquets: utilisés pour ossature.
- Les Pailles: utilisées pour la toiture.
- Les palmes: utilisées pour la toiture.
- Feuilles ou branches des arbustes: utilisées pour recouvrir les murs des huttes.
- Raphia: utilisés comme couverture, ossature, plancher des greniers et souvent comme mur de remplissage.
- Liane: qui jouait le rôle des clous dans la construction traditionnelle.
- Eau: utilisée pour la composition de la boue qui servait d’enduit pour les murs.
- Terre: utilisée pour la confection de la boue.
IV- MATERIELS UTILISES
L’outillage comme l’habitat à évolué avec le temps, nous sommes partis de l’utilisation des outils faits en pierre taillée (pré- histoire) pour des outils faits en métal lesquels étaient:
*Coupe - coupe (machette)
*La houe
*Récipient.
merci pour ce travail. avez vous des éléments que vous avez pu collecter par la suite au niveau surtout de la zone centrale, si oui pouvez vous me les faire parvenir par mon e-mail, marianne.batoum@utctunisie.com
RépondreSupprimermerci
s'il vous plais j'aimerais avoir cette étude pour le cas du littoral sawa
RépondreSupprimerMerci beaucoup vraiment c'est très chouette et claire
RépondreSupprimerMerci beaucoup vraiment c'est très chouette et claire
RépondreSupprimermerci, moi j'ai mon memoire qui porte sur les "mutations des formes architecturales chez les Guiziga du 19e AU 21e siècle" email: boubakita166@gmail.com
RépondreSupprimerVoici les coordonnées de l'e-mail de contact de M. Benjamin, 247officedept@gmail.com. / Ou Whatsapp +1989-394-3740 qui m'a aidé avec un prêt de 90000,00 euros pour démarrer mon entreprise et je suis très reconnaissant, c'était vraiment difficile pour moi d'essayer de me frayer un chemin en tant que mère célibataire, les choses ne sont pas facile avec moi mais avec l'aide de M. Benjamin, mets le sourire sur mon visage alors que je regarde mon entreprise se renforcer et se développer également.Je sais que vous pourriez vous surprendre pourquoi je mets des choses comme ça ici, mais je dois vraiment exprimer ma gratitude à tous ceux qui cherchent pour une aide financière ou traverser des difficultés avec leur entreprise ou si vous souhaitez démarrer un projet d'entreprise, vous pouvez y voir et avoir l'espoir de sortir de la misère..Merci.
RépondreSupprimerA quoi sert l'architecture ??
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